Éditions précédentes
édition 2023
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De Rome à Buenos Aires
Le public des Concerts d’automne le sait bien : la musicalité de Mario Stefano Pietrodarchi est contagieuse et met rapidement le feu à une salle de concert. Grâce à une virtuosité débordante d’énergie et de talent, cet artiste a fait du bandonéon un instrument soliste hors pair.
Pour ce concert il s’est entouré de jeunes musiciens de la Royal Academy of London.
De Bach à Astor Piazzolla en passant par Nino Rota, Mario et ses complices proposent un itinéraire riche en émotions fortes.
Une soirée qui donne le vertige !
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Parlez-moi d’amour
Ensemble Jacques Moderne
Joël Suhubiette | direction
Autour des œuvres de Josquin Desprez, Nicolas Gombert et Roland de Lassus, l’Ensemble Jacques Moderne célèbre la poésie amoureuse dans ce nouveau programme où se mêlent musique sacrée et chansons profanes.
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Monteverdi, Le retour d’Ulysse dans sa patrie, Venise, 1643
(Il ritorno d’Ulisse in patria)I Gemelli
Emiliano Gonzalez Toro | direction
Mathilde Etienne | mise en espaceLe ténor Emiliano Gonzalez Toro et son ensemble I Gemelli étaient à Tours en 2021 pour une production de l’Orfeo très remarquée. Une ovation interminable et une standing ovation enthousiaste ont couronné cette production, unanimement saluée par la presse.
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Invitation à la danse. Chopin & Liszt
Vardan Mamikonian | pianoforte
Le pianiste franco-arménien Vardan Mamikonian nous invite à la danse. De la Mazurka à la Valse en passant par la Polonaise, les pièces réunies pour ce concert s’inspirent des rythmes de danse.
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Nocturnes
Florent Albrecht | pianoforte
Au titre emblématique, ce concert met en scène l’atmosphère crépusculaire, chère aux artistes romantiques. Comme une évidence, un éclairage à la bougie, très suggestif et poétique, est mis en place pour la première fois aux Concerts d’automne.
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Bella Schütz
Née en 2002, Bella est déjà une pianiste aguerrie qui a su se faire une place dans les grands concours internationaux et aussi auprès du public. Cette jeune artiste se produit régulièrement dans plusieurs festivals tels que le Nohant Festival Chopin, le Festival d’Auvers-sur-Oise, le Festival de l’Epau, le Festival Baroque de Pontoise et l’International Chigiana Festival.
Sa participation à l’émission Générations France Musique en 2022 a été une reconnaissance de plus. -
Bach minimaliste (création musicale et visuelle)
La Tempête
Simon-Pierre Bestion | direction
Marianne Pelcerf | création lumières
Jemma Woolmore | création vidéo mapping et live
Louis-Nöel Bestion de Camboulas | clavecin solo
Guilhem Anglot | sonorisation
Plongé au cœur de certaines œuvres de Bach mêlées à celles de compositeurs de musique minimaliste du XXe siècle, l’auditeur fait l’expérience d’une incroyable parenté entre des styles et des époques à priori éloignés, jusqu’à en oublier leur origine.
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Bella Schütz
Née en 2002, Bella est déjà une pianiste aguerrie qui a su se faire une place dans les grands concours internationaux et aussi auprès du public. Cette jeune artiste se produit régulièrement dans plusieurs festivals tels que le Nohant Festival Chopin, le Festival d’Auvers-sur-Oise, le Festival de l’Epau, le Festival Baroque de Pontoise et l’International Chigiana Festival.
Sa participation à l’émission Générations France Musique en 2022 a été une reconnaissance de plus. -
Nouveau cycle : le cabinet de curiosités
Roberto Prosseda | piano pédalier
Le festival Concerts d’automne lance un nouveau cycle, le cabinet de curiosités, consacré aux instruments rares. Il revient au piano pédalier d’ouvrir cette série.
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Kantaten. Buxtehude & Bach
Ensemble Consonance
François Bazola | direction
Hélène Le Corre | soprano
Juliette Perret | soprano
Paul Figuier | alto
Romain Bazola | ténor
Arnaud Richard | basse
En 1705, Bach rencontre à Lübeck Buxtehude. A cette occasion, c’est tout un pan de la musique d’église qu’il va découvrir et notamment l’univers des Abendmusik. On y joue de l’orgue, mais également nombre de cantates en petits effectifs à l’atmosphère intimiste, telles que les Membra Jesu Nostri. C’est très certainement en ce remémorant cette expérience que le futur cantor de Leipzig va écrire en 1707 sa cantate Gottes Zeit Bwv 106 qui passera à la postérité sous le nom d’Actus Tragicus, véritable condensé d’émotion au mysticisme fervent, message d’espérance composé sur un texte de Martin Luther.
ÉDITION 2022
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Bach
Mirror« Et quand tout s’arrête, presque par surprise, on reste suspendu, un peu étourdi au bord d’un abîme, loin, très loin d’un simple hommage » (placedeslibraires.fr)
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1643
Monteverdi, Boesset, CharpentierDe l’art des affetti incarné par Monteverdi à l’expressivité intime de Boesset, ce programme fera voyager les spectateurs au fils des émotions.
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Un autre
PrintempsJoël Suhubiette et le compositeur David Chevallier feront alterner en miroir des oeuvres du répertoire de la musique ancienne avec de nouvelles pages, composées pour la circonstance.
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Cosmopolitisme baroque
au PortugalPuissance mondiale à l’époque des grandes découvertes, le Portugal possédait déjà pendant la Renaissance et la période baroque un paysage musical riche et diversifié, dans lequel se reflétaient de nombreuses influences culturelles.
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Haendel
RinaldoRinaldo est le premier opéra créé par Haendel à Londres en 1711. Très influencé par les traditions italiennes et françaises, cet opéra se révèlera comme l’un des plus populaires avec des pages inégalables comme l’aria « Lascia ch’io pianga ».
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Amore
SicilianoMadrigaux et cantates de grands compositeurs comme Sigismondo d’India, Alessandro Scarlatti ou Cataldo Amodei, s’entrelacent avec des musiques d’origine populaire, transmises depuis des siècles par tradition orale et une infinité de pièces de compositeurs siciliens inconnues.
édition 2021
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D’après Astor Piazzolla
María – opéra-tango baroqueGabetta Consort
Fils d’immigrés italiens, Astor Piazzolla aurait eu 100 ans cette année. Après Les Huit saisons, où le violoniste Andrés Gabetta nous présentait les Quatre saisons de Vivaldi avec les Estaciones Portenas de Piazzolla, voici un nouvel hommage au grand artiste argentin. Gabetta Consort revient pour l’opéra-tango Maria de Buenos Aires, revisité et adapté par Roberto Molinelli avec des emprunts à Bach. La magie vocale et scénique de l’artiste uruguayenne Ana Karina Rossi assure le reste. Ce spectacle, qui partira ensuite en tournée, sera créé à Tours.
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Mozart
RequiemResté inachevé, en raison de la mort du compositeur, et rapidement entouré de mystère, le Requiem est sans doute l’une des œuvres les plus célèbres de Mozart. Elle s’imposa très vite comme le modèle absolu du genre. C’est dans l’effectif imposant de 60 musiciens que cette composition bouleversante sera proposée à Tours. Référence incontestée dans la musique baroque, invité régulièrement par les plus grands festivals internationaux, l’ensemble tchèque Collegium 1704 jouera le Requiem pour la première fois en France.
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Moulinié Gilles Campra
Des méditerranéens à ParisEntre 1620 à 1740, Etienne Moulinié, André Campra et Jean Gilles, trois musiciens venus du sud de la France, connaissent un succès parisien tout particulier. Formés dans les meilleures maitrises du sud du royaume leur renommée et leur talent les hissent aux plus beaux postes musicaux du pays. À 11 chanteurs et basse continue, l’Ensemble Jacques Moderne conduit par Joël Suhubiette présente un peu plus d’un siècle de musique baroque française sacrée, autour des trois figures méditerranéennes que sont Etienne Moulinié, Jean Gilles et André Campra.
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Monteverdi
OrfeoL’Orfeo de Monteverdi ! Non pas le premier opéra de l’histoire, mais assurément le premier à s’inscrire, à tout jamais, dans l’histoire de l’opéra. Le mythe grecque mis en musique touche à l’une des questions les plus poignantes de la condition humaine : l’amour pourrait-il être plus fort que la mort ? Pour cette œuvre, créée au palais ducal de Mantoue en 1607, Monteverdi fait appel à toute la diversité des styles musicaux : c’est ainsi qu’Orfeo appartient autant à la Renaissance finissante, avec son orchestre aux coloris variés, qu’au baroque naissant, où déjà s’affirme la théorie des passions.
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Rachmaninov
VêpresUn Rachmaninov dépouillé, pétri de tradition populaire russe, de foi et de ferveur. Les Vigiles nocturnes de Sergueï Rachmaninov, souvent appelées les Vêpres, sont le témoignage émouvant d’un homme profondément imprégné d’une tradition orthodoxe millénaire. Écrites en 1915, elles furent créées à Moscou en pleine Grande Guerre, avant d’être interdites par le régime soviétique dès 1917. Le rituel imaginé par Simon-Pierre Bestion, qui a déjà triomphé à Tours il y a deux ans, insère dans la composition de Rachmaninov des chants byzantins orthodoxes, et fait se déployer les chanteurs dans un vaste espace. Les auditeurs sont ainsi conviés à se plonger dans un spectacle de musique et de lumières à l’atmosphère envoûtante.
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Haydn
AbendliedCes pages peu connues appartiennent à l’ultime période de création de Joseph Haydn. Il ne s’agissait pas « de lieder comme on en avait déjà des quantités, mais de trios et de quatuors vocaux avec accompagnement de pianoforte tels qu’on n’en possédait que très peu… », selon les propos du compositeurs à son ami Griesinger. Edités en 1803, ces 13 pièces vocales furent exécutées pour la première fois à la Singakademie de Berlin. Cette musique de la grande maturité atteste à la fois d’une spontanéité toute juvénile et de la plus grande science, apanage d’un homme arrivé à une maîtrise totale de son art. Afin de souligner la dimension testamentaire de ce génie musical, l’ensemble Consonance a souhaité introduire un élément biographique confié au comédien Didier Girauldon.
édition 2020
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Mediterraneo
Cappella Mediterranea
Un savoureux et émouvant hommage à Joan Manuel Serrat et à la musique baroque entre l’Espagne et l’Amérique Latine. Nouvelle figure de proue de la planète baroque, le chef argentin Leonardo García Alarcón et sa Cappella Mediterranea nous convient à un concert qui conjugue l’héritage de la musique du siècle d’or espagnol et les chansons du grand musicien et poète catalan Joan Manuel Serrat, arrangées pour l’occasion. Un subtil mélange entre musique dite « savante » et tradition populaire, chargé d’émotion et de passion.
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Chopin chez Pleyel
Antoine de Grolée piano
Quatuor Cambini-Paris
Thomas de Pierrefeu contrebasse
Les deux Concertos de Chopin ont circulé pendant tout le XIXe siècle, parallèlement, dans les versions pour orchestre et pour quintette avec parfois le compositeur au piano. C’est par ailleurs avec cette formation que Chopin a fait ses débuts en France dans le salon des Pleyel en 1832 devant le Tout-Paris. Cette réécriture chambriste, aujourd’hui assez rare, a le mérite d’exalter la virtuosité de l’instrument soliste ainsi que des cordes. Des pages romantiques pour piano ou pour quatuor complètent cette soirée. Pour ce concert à Tours, le talentueux pianiste français Antoine de Grolée s’associe au Quatuor Cambini et au contrebassiste Thomas de Pierrefeu. Un magnifique piano original du facteur Pleyel, daté 1843, rendra cette soirée encore plus unique.
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Beethoven & Liszt
Vardan Mamikonian piano (Erard 1861)
Ce concert propose un véritable jeu de miroirs. Beethoven et Liszt sont associés dans un programme qui explore les deux univers. Le génie de Bonn de la dernière sonate pour piano, la mythique op. 111, passe le témoin au second. Par ailleurs, Liszt n’a-t-il pas joué et transcrit sans cesse le corpus beethovenien ?
Le pianiste arménien Vardan Mamikonian met en perspective pour les Concerts d’automne l’œuvre de ces deux géants du XIXe siècle. Un hommage original au 250e anniversaire de la naissance de Ludwig van Beethoven.
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Carte blanche à
Nemanja RadulovićFervent admirateur de Paganini et d’Isaac Stern, le violoniste franco-serbe Nemanja Radulović s’épanouit tout autant dans le répertoire classique que dans les airs folkloriques. Cet interprète atypique est rapidement appelé au circuit des grands solistes internationaux de Paris à New York. La virtuosité est avant tout ce qui caractérise son jeu et en fait un artiste des plus attachants et impressionnants. Cet artiste au look bohème a eu par les Concerts d’automne carte blanche pour le choix d’un programme où figureront, entre autres, la Sonate « Le Printemps » de Beethoven et la très exigeante Sonate de Franck.
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Bach & Pergolèse
Le Banquet Céleste
Damien Guillon poursuit son travail sur les cantates de Bach, salué par la critique internationale. « De nombreux contre-ténor ont choisi la cantate BWV 82. Damien Guillon reste néanmoins le plus convaincant, tant par la plénitude et l’homogénéité de sa voix que par l’attention portée au texte, sans la moindre affectation […] admirable de justesse » (Diapason). Nommée aux Grammy Awards, Céline Scheen sera l’autre soliste rêvée de cette soirée qui se termine en apothéose par le célèbre Stabat Mater de Pergolèse réécrit par Bach.
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1685. Bach – Scarlatti
Ensemble Jacques Moderne
Pour ce programme, Joël Suhubiette réunit Johann Sebastian Bach et Domenico Scarlatti et nous présente une sélection de leurs œuvres sacrées avec l’ensemble Jacques Moderne. Pourtant tous deux nés en 1685, ces deux musiciens n’empruntent pas les mêmes voies : chez Bach, la musique sacrée reflète une forte tradition chorale allemande tandis que Scarlatti se joue des traditions et des modes.
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Continuo.
De Monteverdi à BachEnsemble Consonance
François Bazola a réuni pour ce projet des musiciens qui naviguent dans leurs parcours artistiques du Baroque au jazz. Une quinzaine de pièces du répertoire baroque français, italien et anglais seront revisitées avec des couleurs empruntées à l’univers du jazz.
édition 2019
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Gala Mozart & friends
le concert de la loge
Du Danube à la Loire, Mozart et son illustre contemporain Haydn voguent d’un genre à l’autre. Amadeus est au cœur de cette soirée toute en lumières où les talentueux Karina Gauvin et Justin Taylor se passent le flambeau pour un choix d’arias pyrotechniques et de pages instrumentales, dont le très populaire concerto n. 17 (K. 453). La symphonie La poule de Haydn, composée en 1785 pour la société maçonnique parisienne la Loge Olympique, revient de droit à l’ensemble homonyme fondé par le fougueux Julien Chauvin.
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concert dans le noir
Le duo Julien Chauvin et Justin Taylor interprètera des sonates de Mozart pour violon et piano dans des conditions insolites. Dans une salle sombre, le public masqué est invité à une expérience sensorielle unique et à une écoute totale, coupé de toute distraction visuelle.
Ce concert est organisé en collaboration avec une équipe d’ophtalmologues et les bénéfices seront entièrement reversés au fonds de dotation du CHU de Tours.
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haendel
Il trionfo del tempo e del disingannoles accents
À son arrivée à Rome en 1707, Haendel trouve les théâtres fermés par décision du pape Clément XI. Il s’approprie alors la forme sacrée de l’oratorio pour y greffer la sensualité et la virtuosité de l’opéra, genre interdit au public. Ce cocktail pétillant, qui ne cesse d’enflammer le public par des arias qui comptent au nombre des plus célèbres (« Lascia la spina » ou encore « Un pensiero nemico di pace »), est servi à Tours par quatre étoiles internationales brillant aux côtés de l’ensemble Les accents, fondé par Thibault Noally, qui a déjà remporté de nombreux prix.
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Los pájaros perdidos
musique traditionnelle et baroque d’Espagne et d’Amérique latinel’arpeggiata
Christina Pluhar propose un choix musical explosif sur les rythmes endiablés des musiques latino-américaines avec la participation d’artistes exceptionnels. Ce programme original nous conduit d’Espagne en Argentine, en passant par le Mexique, le Chili et le Venezuela, avec des pièces du xviie siècle à nos jours, créant ainsi des couleurs uniques dont seul L’arpeggiata a le secret. Un concert envoûtant. On y croise, entre autres, Astor Piazzola, Ariel Ramirez (l’auteur de la Missa Criola) dont l’émouvante Alfonsina y el mar fait toujours frissonner, ou encore Padre Antonio Soler.
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heinrich schütz
l’Orphée de Dresde
Geistliche chormusik – Kleine Geistliche konzerteensemble jacques moderne
Figure essentielle du baroque naissant en Allemagne, Heinrich Schütz est considéré comme l’un des plus prestigieux prédécesseurs de Johann Sebastian Bach. Marqué par ses séjours à Venise, il réalise dans son œuvre une magnifique synthèse entre tradition luthérienne allemande et influence italienne, composant une musique novatrice, lumineuse, chargée d’intenses émotions. À la tête de l’Ensemble Jacques Moderne, Joël Suhubiette présente quelques-unes des plus belles pièces sacrées du maître de chapelle de Dresde. Les Kleine geistliche Konzerte (1636-39) proposent des duos et des trios intimistes confiés aux solistes et à la basse continue; et la Geistliche chormusik (1648) incarne dans l’éclat de son écriture polyphonique un questionnement séculaire : comment concilier l’ancien et le nouveau. C’est, en ce sens, l’une des œuvres les plus importantes de Schütz.
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Grande messe de requiem pour charles quint
la bomba flamencala tempête
À la fin du xve siècle, l’Espagne est l’une des plus influentes puissances d’Europe, et la découverte des Amériques par Christophe Colomb en 1492 viendra confirmer cette hégémonie. C’est Charles Quint qui représentera cette puissance sans pareille. L’empereur installe officiellement la capilla flamenca en 1515 dans le palais royal de Madrid face à la chapelle espagnole. Ces musiciens flamands talentueux et réputés pour leur art du contrepoint échangent leur savoir et leur héritage avec les artistes espagnols. Deux mondes se rencontrent, se font face, s’épousent, s’influencent ou rivalisent, avec chacun ses racines musicales ancestrales : l’Espagne et les Flandres.
Ce programme s’intéresse à la personnalité de Charles Quint, imaginant son office funèbre tel qu’il aurait pu avoir lieu en 1558 avec les musiques de son temps et le riche héritage du passé espagnol.
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l’âge d’or musical à saint-marc de venise
les traversées baroques
La République de Venise connaît son apogée au xviie siècle. Le siècle de Titien et du Tintoret voit aussi l’essor prodigieux de la Cappella musicale di San Marco. Les Traversées baroques mêlent dans ce concert les voix et les vents, pour renouer avec la pratique de Saint-Marc. Ce programme réunit Giovanni Gabrieli (Sacrae Symphoniae, 1597) et Giovanni Bassano (Concerti ecclesiastici, 1598-1599). On y retrouvera de la musique vocale, de la musique instrumentale, et surtout une combinaison infinie de couleurs musicales. Une véritable fête pour les oreilles, capable de provoquer un émerveillement absolu.
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gioachino rossini
petite messe solennelleles éléments
« Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire, ou bien de la sacrée musique ? J’étais né pour l’opera buffa, tu le sais bien ! » (le compositeur s’adressant à… Dieu dans la postface de son œuvre). En effet, c’est une bien curieuse musique sacrée. Rossini compose cette Petite messe solennelle en 1864 pour son ami, le comte Pillet-Will qui la fait jouer dans le salon de sa maison à Passy. C’est dans l’effectif de la création avec des instruments d’époque que cette œuvre, parmi les plus connues du répertoire choral, sera proposée à Tours avec l’implication de l’excellent chœur Les éléments, dirigé par Joël Suhubiette. Une absolue redécouverte !
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henry purcell
dido and æneasconsonance
En 1689, Purcell compose pour la Boarding School of Girls de Chelsea ce chef-d’œuvre de l’opéra baroque à l’action resserrée au cours de laquelle une reine de Carthage éplorée et un prince troyen en fuite s’aiment puis se haïssent, une enchanteresse aux pouvoirs diaboliques entourée de sorcières maléfiques jette un sort fatal à l’héroïne malheureuse, où se côtoient enfin une cour princière, une assemblée de spectres malfaisants ou encore une troupe de marins ivres ! Le poignant lamento « When I am laid in earth » est le point culminant de cette œuvre débordante d’émotion. Afin de souligner le bref et unique moment de bonheur entre les deux amants, François Bazola a souhaité insérer la Passacaglia tirée du King Arthur du même compositeur.
édition 2018
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Carnevale 1729
ann hallenberg
il pomo d’oro
À Venise, lors du Carnaval 1729, les plus grandes vedettes du monde de l’opéra se lancent dans une compétition acharnée : Farinelli, Senesino, Faustina Bordoni, Francesca Cuzzoni et bien d’autres rivalisent à coups de vocalises pour gagner la première place devant l’aristocratie venue de l’Europe entière. Aux côtés de l’étincelant Il pomo d’oro, la mezzo-soprano suédoise Ann Hallenberg dévoile les plus grands hits de ce carnaval resté unique, voire mythique. Le temps d’un concert, on retrouvera cette orgie musicale des soirées vénitiennes.
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Labyrinthe des passions
julia lezhneva
kammerorchester Basel
Rien ne l’arrête. Certainement pas les difficultés techniques qui ne paraissent avoir aucune prise sur Julia Lezhneva, capable d’aborder l’« inchantable » avec une insolence et une facilité déconcertantes. La soprano russe est un phénomène indiscutable qui sait aussi émouvoir. C’est sur cette large palette d’émotions qu’elle a construit ce nouveau récital où Haendel, l’un de ses compositeurs fétiches, a une place de tout premier plan. Fondé en 1926 par Paul Sacher, l’orchestre de chambre de Bâle soutiendra Julia Lezhneva dans ce répertoire périlleux.
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« Chère Pauline »
Vivica & Viardotvivica genaux
Fille de Manuel García et sœur de María Malibran, Pauline Viardot est une pianiste virtuose sous la houlette de Liszt, une cantatrice hors-paire adulée par Berlioz, une compositrice et aussi la muse de nombreux artistes et écrivains. « La femme la plus impressionnante que j’aie jamais rencontrée », dira Clara Schumann.
La mezzo-soprano américaine Vivica Genaux incarne ce parcours exceptionnel dans ce spectacle original basé sur la correspondance avec Tourgueniev, dont on célèbre cette année le bicentenaire de la naissance. Au programme, plusieurs perles, dont Gluck et Rossini.
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Couperin
Leçons de ténèbresle poème harmonique
À Paris comme à Venise, on se pressait dans les couvents pour écouter les voix d’anges de jeunes converses, cachées derrière une grille. Lyrisme, théâtralité et spiritualité se côtoient dans cette tradition que Couperin porte au sommet en France. Dans ce concert qui reconstitue l’ambiance d’époque, Le poème harmonique met en regard deux chefs-d’œuvre du répertoire sacré sous Louis XIV : l’œuvre maîtresse de Couperin et le trop rarement joué Miserere de Clérambault.
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Tears of London
ensemble jacques moderne
La musique anglaise de l’époque élisabéthaine est marquée par une élégance souveraine, teintée de cette mélancolie pudique qui la rend unique. Ainsi, dans leurs mises en musique des lamentations, des anthems et des motets, White, Tallis et Byrd insufflent une puissance émotionnelle indicible à leurs textures sonores somptueuses. Ce programme permettra également de découvrir de magnifiques pièces extraites du recueil méconnu The teares or lamentacions of a sorrowfull soule, composées par Byrd, Gibbons, Wilbye & Dowland sur des textes de William Leighton. Joël Suhubiette et l’Ensemble Jacques Moderne sont exemplaires dans ce répertoire qui semble taillé à leurs mesures.
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Le chant des cathédrales. Paris XIIIe siècle
diabolus in musica
Ce concert est un parcours parmi les grands chefs d’œuvre de la célèbre « école de Notre-Dame ». Diabolus in musica fait revivre motets, conduits et organa de Léonin, de Pérotin ou d’anonymes grâce à une équipe de chanteurs particulièrement investie et spécialisée dans ce merveilleux répertoire. Les voix chaudes et puissamment ancrées des voix d’hommes de l’ensemble font à nouveau vibrer les cathédrales.
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Bach
les quatre Ouverturesconcerto italiano
Connues aussi sous l’appellation de Suites, ces quatre Ouvertures (BWV 1066-1069) constituent une succession de danses, dont la très populaire Badinerie, fortement marquées par le modèle français. Claveciniste et chef d’orchestre, Rinaldo Alessandrini s’est imposé comme une autorité mondiale dans l’interprétation du Baroque européen. Depuis sa création en 1984, son ensemble Concerto Italiano ne cesse de rafler les plus hautes distinctions internationales : Premio Abbiati, cinq Grammophone Awards, deux Grand Prix du Distan, trois Deutsche Schallplattenpreise, Diapason d’or, Choc Classica, Premio Cini, cinq Midem Awards…
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Carmina Latina
cappella mediterranea
Des polyphonies de la péninsule ibérique aux musiques sacrées d’Amérique latine, Leonardo García Alarcón nous convie à un voyage musical très excitant. Il révèle des compositeurs espagnols et portugais partis à la conquête du Nouveau Monde, où ils ont su s’inspirer des traditions locales pour inventer une musique religieuse festive, profonde et jubilatoire. C’est cette mouvance de la production polyphonique ibérique qui est illustrée par ce programme explosif qui fait se croiser deux mondes et plusieurs cultures.
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Lully & Charpentier
les deux Te deumconsonance
Réunir autour de ce texte fervent et inspiré les deux versions de Charpentier (1688-1698) et de Lully (1677), tel est le défi de l’ensemble Consonance sous la direction de François Bazola. Une brillante équipe de chanteurs et d’instrumentistes fera résonner la musique à la fois étincelante et recueillie, théâtrale et sacrée, de ces maîtres du Grand Siècle sur la scène de l’Opéra de Tours.
édition 2017
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Bach et Zelenka
les Messescollegium 1704
collegium vocale 1704
Pour la première fois à Tours, l’ensemble tchèque Collegium 1704 ainsi que sa phalange chorale, références mondiales dans l’interprétation de l’œuvre de Bach, ouvrent le festival avec brio. Au programme, deux œuvres aussi incontournables que rares en concert : la Messe en sol mineur du Cantor et la Missa Omnium Sanctorium de son contemporain Zelenka.
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Soirée Haendel
philippe jaroussky
artaserse
Dans un nouveau récital consacré à Haendel, le contre-ténor Philippe Jaroussky varie les passions grâce à un large choix d’airs pour la plupart écrits pour le castrat Senesino et tirés des opéras Radamisto, Flavio, Siroe, Imeneo, Giustino et Tolomeo.
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Vêpres Romaines
ensemble jacques moderne
Ce programme réunit deux compositeurs majeurs de l’école romaine, Pietro Paolo Bencini (1675-1755), qui occupa le poste de maître de chapelle de la basilique Saint-Pierre de Rome, et Alessandro Scarlatti (1660-1725), probablement le compositeur le plus populaire en son temps. Les psaumes et hymnes pour solistes, chœur et basse continue des deux compositeurs se répondent, présentant l’éclat des cérémonies romaines.
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Folias y canarios
jordi savall
hespèrion XXI
Folias y canarios explore l’univers des Folias, ces danses populaires de la période baroque, nées sur la péninsule ibérique et qui ont ensuite suscité un engouement dans toute l’Europe.
Figure mythique du renouveau de la musique ancienne, Jordi Savall s’est tout particulièrement engagé dans le dialogue des cultures, comme l’illustre ce programme.
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Tomás Luis de Victoria
Missa pro victoriadoulce mémoire
Doulce Mémoire propose la restitution d’une grande cérémonie liturgique avec la participation de trois formations musicales : la Chapelle de Plain-Chant, la Chapelle de Musique plus fastueuse et l’Écurie du Roy, composée des instruments à vent les plus brillants et sonores. Le tout pour une cérémonie haute en couleur, comme il était d’usage dans les cathédrales espagnoles de la Renaissance.
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Bach et Telemann
Concertosconsonance
François Bazola a imaginé une soirée au café Zimmermann à Leipzig, concoctée par le Cantor Jean-Sébastien Bach, directeur du Collegium Musicum. Au programme, des concertos pour 3 et 4 claviers, la deuxième Suite pour orchestre ainsi qu’un clin d’œil à Telemann.
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La Messe de Notre Dame de Guillaume de Machaut.
Une relecturediabolus in musica
Diabolus in Musica et le quatuor de saxophones Machaut vous proposent une relecture haute en couleurs de cette œuvre phare du Moyen Âge. Une double interprétation, au plus près des conditions d’interprétation du XIVe siècle dans la cathédrale de Reims par les chanteurs et également réappropriée, réinventée, recréée par les quatre saxophones. Plain-chant, polyphonies et improvisations instrumentales révèleront une expérience sonore unique et surprenante dans la superbe acoustique de l’Église Saint Julien.
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Carte blanche à…
Natalie DessayLe festival donne carte blanche à sa marraine, Natalie Dessay.
Le soprano a choisi d’offrir au public un voyage dans le monde germanique. Aux côtés de quelques pages de Mozart,
un florilège de lieder de Schubert, Mendelssohn et Brahms a été réuni pour cette occasion.
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Vivaldi et Piazzolla
Lesquatrehuit saisonscappella gabetta
Concerts d’automne se clôt sous le signe de l’éruption sonore. Aux côtés de Mario Stefano Pietrodarchi, star du bandonéon, l’ensemble allemand fondé par Andres et Sol Gabetta entraîne les auditeurs dans un tourbillon d’émotions en articulant Les quatre saisons de Vivaldi et la sensualité du tango argentin d’Astor Piazzolla.